Le farm du geek

Je découvre : Le Jeu de la dame

Ok. Tout le monde a déjà vu cette série depuis 2 ans mais je viens de la découvrir et honnêtement, il n’est jamais trop tard pour découvrir cette pépite. Petit récap pour ceux qui ne l’ont pas vu ou qui l’auraient oubliée : Après avoir passé son enfance dans un orphelinat, Elisabeth Harmon est adoptée par un couple qui se sépare brutalement peu de temps après son arrivée. Passionnée d’échecs, la jeune fille ne cherche qu’à rapporter un peu d’argent pour sa mère adoptive lorsqu’elle s’inscrit à un tournoi organisé par sa ville. Sa mère ne se doutait pas, alors, que Beth n’était pas simplement passionnée mais que de nombreuses aventures l’attendaient dans le monde des échecs.

Je commence sur quelques critiques négatives mais c’est bon signe car c’est pour finir sur le positif : )

Il y a, en effet, quelques ratés sur cette série.

La championne d’échecs Nona Gaprindachvili a récemment reproché à Netflix d’avoir déformé sa vie et son parcours. Les références qui sont faites à la championne dans Le jeu de la dame indiquent que celle-ci n’aurait jamais vaincu d’hommes, or Nona Gaprindachvili affirme en avoir vaincu 28 et affronté encore beaucoup d’autres. Celle-ci a également été représentée comme russe dans la série alors qu’elle est géorgienne et a été victime de la domination russe par l’urss lors de sa jeunesse. Elle a donc porté plainte contre la série en dénonçant une représentation mensongère, dénigrante et sexiste. Le scandale n’est pas majeur étant donné que ce ne sont que de allusions qui sont faites à cette championne, mais savoir que Netflix est prêt à déformer des informations personnelles pour satisfaire un scénario… c’est pas cool :/

Je reproche aussi à la série de ne pas avoir de réel positionnement sur UN angle de l’histoire : on aurait pu choisir de se focaliser sur le point de vue de sa mère, sur le génie du mental de Beth, son addiction à l’alcool et la drogue, ou encore les séquelles de sa vie en tant qu’orpheline… L’histoire n’est pas racontée sous un seul angle. Cela peut avoir l’avantage de ne pas être rébarbatif ou plombant, mais d’un autre côté on ne comprend pas vraiment l’utilité de certains aspects. On dirait que l’alcool et la drogue ne sont là que pour rendre le personnage plus attrayant, comme si ça avait été trop ennuyant si Beth n’avait été qu’une fille sage qui joue aux échecs ?

Une vraie immersion

Passons au positif !

Un travail important a été réalisé dans la construction du scénario pour que les parties d’échecs auxquelles nous assistons dans la série soient le plus réels possibles. Les acteurs ont dû apprendre auprès de professionnels certaines techniques, de même que la manière de déplacer les pions, ou d’appuyer sur les chronomètres. Si comme moi vous n’y connaissez rien aux techniques d’échecs, vous n’y verrez que du feu, mais pour ceux qui savent vraiment bien jouer, j’imagine qu’assister à un vrai match d’échecs par la biais d’une série, cela doit être beaucoup plus parlant. Dans tous les cas, un certain budget a donc été alloué à cette série pour satisfaire le besoin de vraisemblance.
D’autre part, la série nous offre une rétrospection totale dans les années 70 avec des décors et une ambiance vraiment authentiques.
On rajoute à tout ça le fait que le jeu de la dame soit une mini-série, ce qui nous donne donc envie de la regarder et la finir rapidement, ou c’est peut-être juste l’effet Netflix (tu connais, quand en 3 jours t’as déjà fini une saison) ; dans tous les cas, on est tenté de regarder en peu de temps des épisodes qui sont tout de même assez longs chacun, ce qui fait qu’on est concentré dessus pendant quelques jours, et c’est probablement ça qui peut accentuer l’effet d’immersion.

Mon admiration totale devant Beth

L’élégance incomparable de la protagoniste (et surtout de ses tenues) est vraiment l’une des premières choses que j’ai retenues. Elle dégage un charisme et une prestance que l’on ne peut qu’admirer, et elle est d’autant plus admirable qu’elle représente le courage et l’ambition.
Commencer les échecs dans la cave de son orphelinat et finir par affronter les plus grands joueurs du monde dans les compétitions les plus chics, Beth réalise une magnifique progression vers le haut. Le tout en s’immisçant dans un domaine largement sur-représenté par les hommes, ce qui paraissait peu évident au départ et pourtant, cette progression est totalement nécessaire et presque naturelle pour elle.
On pourrait difficilement imaginer, en effet, que sa vie se déroule autrement qu’en jouant aux échecs, et en gagnant, comme elle le fait. On pourrait même dire que sa confiance et sa puissance lui viennent directement des échecs. Elle semble plus lutter lors des partie d’échecs qu’elle mène que pour accéder au domaine des échecs en lui-même. Beth parait même plus sûre d’elle lorsqu’elle affronte les plus grands champions d’échecs du monde que lorsqu’elle faisait face aux autres filles de son lycée.
En bref, une femme élégante et puissante: j’adore.

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