L’esport, une formidable vitrine pour les autres sports
L’esport, une formidable vitrine pour les autres sports.
Le jeu vidéo a longtemps été considéré comme une activité réservée à quelques personnes enfermées dans une cave sombre. Mais ces clichés ont disparu ces dernières années. Plus encore, le jeu vidéo est devenu une des activités principales de la population mondiale pour se divertir. En France, c’est plus de 73 % des personnes qui déclaraient jouer au moins occasionnellement au jeu vidéo en 2021. C’est dans ce cadre qu’un phénomène venu d’Asie a envahi la planète : l’esport. Aujourd’hui officiellement considéré comme une discipline olympique, on aurait pu croire que l’acceptation de l’esport comme un sport aurait été plus difficile dans un milieu souvent très fermé et lucratif.
Pourtant, depuis peu, nous assistons à une véritable course pour monter des championnats esport et mettre en avant des disciplines en manque de visibilité.
Zoom sur ces sports qui espèrent profiter de la puissance de l’esport dans le monde
Le football et le basket comme modèles privilégiés
Les bases de l’esport dans le milieu professionnel ont déjà été posées. Avec le basket, bien entendu, et de nombreuses franchises possédant des équipes esport. Les Golden Guardians, équipe affiliée aux San Francisco Golden Warriors, sont par exemple présents sur la scène NBA2K, mais aussi sur d’autres jeux spécifiques d’esport comme League of Legend.
Le marché européen, naturellement plus porté sur le football est tout autant développé et de plus en plus de grands clubs européens possèdent des équipes d’esport qui représentent leur écusson sur la scène de la compétition numérique. Tout l’enjeu pour les nouveaux venus est donc d’imiter le succès des deux sports mondiaux. Pour autant, ils n’ont pas du tout les mêmes caractéristiques. Si la NBA et la Champions’ League sont des marques internationales connues de tous, ce n’est pas forcément le cas des autres.
Le baseball et le Cricket à l’assaut de l’Asie
Le phénomène de l’esport trouvant son origine en Asie, il est naturel que les fédérations sportives cherchent à capitaliser sur l’intérêt des sports localement. Si le baseball et le cricket sont des sports relativement inconnus en Europe, ils sont extrêmement populaires dans les pays concernés. Pourtant, les ligues se confrontent à un problème de poids. Aucun studio ne semble vouloir développer des jeux dignes de ce nom.
En effet, pour construire une scène esport, il faut pouvoir créer une certaine continuité dans le gameplay. La plupart des simulations de sports qui possèdent une compétition esport sont des opus très bien installés dans le monde vidéoludique, qui sortent souvent une nouvelle version par an. La première étape pour ce genre de discipline est donc d’abord de développer un jeu qui sera assez fidèle au sport selon les joueurs. Mais, même avec des licences à succès, le chemin est plus long et fastidieux qu’il peut paraître.
Les sports mécaniques en passe de réussir le pari de l’esport
S’il y a une catégorie de sports qui commence à prendre une bonne direction en ce qui concerne l’esport, ce sont les sports mécaniques.
La F1 et son jeu attitré possèdent déjà une scène vivante et plutôt réputée en esport, encouragée par les acteurs du milieu qui n’hésitent pas à participer. Il en est de même pour le championnat de moto GP. Pourtant, c’est du côté du rallye et du motocross que les choses sont à l’arrêt. Avec des jeux qui possèdent un public fidèle comme WRC 10 ou encore le tout récent Monster Energy Supercross 5, les jeux sont pourtant bien là. Exception à la règle, TrackMania qui est un des mastodontes de la scène esport. Mais peut-on réellement parler de simulation sportive dans ce cas-là ? Assurément, non. Malgré la volonté des fans et des écuries, le processus semble long. C’est que la scène esport est dominée par des jeux qui ne sont pas des simulations de sport et la concurrence est rude dans un marché en perpétuelle transformation.
Créer un engouement autour d’une discipline est assez difficile. Pour autant, le jeu en vaut la chandelle, autant pour les studios et le monde vidéoludique en général que pour les professionnels du sport. L’un peut s’enrichir du public de l’autre, et c’est exactement ce que cherchent à faire les fédérations mondiales. Trouver un nouveau public, souvent plus jeune, est une nécessité pour faire perdurer des pratiques. Que cela passe par l’esport peut paraître incongru, et pourtant, cela semble bien être au cœur des stratégies sportives des fédérations.