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Snowpiercer, la série: Une saison 2 attendu (?)

Ca y est, le premier épisode de la deuxième saison de Snowpiercer est sorti. Et est-ce que ça vaut le coup ?

Affiche série Netflix Snowpiercer
Affiche de la série Netflix Snowpiercer

D’où vient la série Snowpiercer?

Snowpiercer, avant d’être une série Netflix, c’est avant tout une BD. Et une BD française ! Créée par Jacques Lob et Jean-Marc Rochette, Le Transperceneige raconte l’histoire d’un train, lancé à toute vitesse. Cela se passe après une catastrophe climatique d’ampleur mondiale, avec un train extrêmement hiérarchisé entre les pauvres, en queue de train, et les riches, proches de la locomotive. Cette excellente BD française, en noir et blanc, raconte une vie dure, et comment les humains affrontent leur destin. On voit également comment ils font face à un cataclysme sans précédent et une nouvelle ère glaciaire. On y retrouve aussi le côté religieux, avec la vénération de la machine, la locomotive. Mais Snowpiercer, c’est aussi un excellent film réalisé par Bong Joon Ho.

Couverture BD Transperceneige tome 1
Couverture du tome 1 de Le Transperceneige

Bong Joon Ho, vous en avez forcément entendu parler, notamment grâce à son dernier film, Parasite, qui a tout raflé aux Oscars l’année dernière. Et c’est lui qui, en 2013, sort l’adaptation de la BD. Et comme son nom l’indique, c’est une adaptation. Bong Joon Ho va donc prendre le décors pour transposer son sujet fétiche, la lutte des classes. Et c’est clairement une réussite, on retrouve déjà la différenciation entre les wagons de l’avant et ceux de l’arrière, l’avancement de la gauche vers la droite pour remonter dans le train ainsi que l’idée de se débarrasser des gens vivants à l’arrière. C’est sur cette base qu’il viendra greffer la lutte des classes, gommant alors l’aide humanitaire présente dans la BD afin de jouer plus fortement sur la dichotomie. Voila pourquoi ça marche parfaitement, car cette idée de lutte des classes, même si elle n’était pas forcément centrale, était présente via le personnage de Adeline Belleau, ouvertement de gauche. Et c’est pour ça que ça marche. Bong Joon Ho ne se contente pas d’utiliser un contexte large pour raconter quelque chose de totalement différent, non. Il utilise le matériel de base afin de raconter ses idées.

Affiche Snowpiercer de Bong Joon Ho
Affiche du film Snowpiercer de Bong Joon Ho

Mais alors que vaut la série ?

Eh bien, pas grand chose… Déjà, on oublie tout ce qui est lutte des classes et propos contre les riches. Là, on a une série policière banale. De plus, on oublie la cohérence. Alors que la série, et surtout le film, nous montraient des wagons cohérents, nombreux et différents, là on a le droit à cinq wagons tout au plus. Certains avec aucune cohérence, comme des wagons hauts comme des immeubles ou larges comme la mer du Nord, bref complètement incohérent. La réalisation est plate, ça ne bouge quasiment pas, ça reste semblable tout le long, il n’y a aucun réel propos de fond, la lumière c’est 0, le montage son est encore pire. Le matériel de base, à savoir la BD, est tellement oublié que ça en devient insultant. Et le film n’est absolument pas respecté, à aucun moment.

Et ce début de saison 2 alors?

Eh bien, c’est pareil… ratage complet. Tout à l’air toujours aussi plat, aucune cohérence propre du train, la lumière est encore plus mauvaise, le son est toujours nul, la réalisation est au fraise. Bref, un raté dur, que l’on ferait bien de vite oublier, et de se consoler en regardant, encore une fois, le chef d’œuvre qu’est le film de Bong Joon Ho.

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